rubon12 99180 adhesions v2

facebook1234Forum sur le groupe FFMC50

twitter1234Fil d'actualité sur @ffmc50

 

Au micro de France Bleu Cotentin sur l'émission "L'invité de France Bleu Cotentin" L'invité de France Bleu Cotentin" à 7h45, Paul s'est exprimé sur la position et les réactions de la FFMC 50 à propos de la série d'accidents concernant des motards au cours de la période récente.

 

Poustiquet


 

paul davy

Vendredi de la semaine dernière, j'ai été interviewé par téléphone par La Presse de la Manche qui désirait connaître la position et les réactions de la FFMC 50 à propos de la série d'accidents concernant des motards au cours de la période récente.

 

[ Actu.fr | Accidents dramatiques dans la Manche : les motards acteurs de leur sécuritéAccidents dramatiques dans la Manche : les motards acteurs de leur sécurité ]

 

Cet entretien été intégré à un article traitant de ce sujet le samedi 24 août (ci-joint). Le journaliste a bien respecté la teneur de notre entretien mais nécessairement en le résumant. Certaines positions exposées au nom de la FFMC 50 justifient sans doute d'être explicitées. Aussi, je joins également le résumé que j'ai fait de notre entretien à destination des membres du Bureau de la FFMC 50.


Depuis cet entretien, la situation a malheureusement évolué de façon dramatique avec le décès d'un des 2 motards impliqués dans l'accident de Bricquebec.

 

 

 Contenu de l'interview donnée par téléphone à La Presse de la Manche le 23 août 2019

 

J'ai reçu un appel à l'improviste ce midi de Ludovic Ameline, journaliste de La Presse de la Manche. Il désirait connaître les réactions de la FFMC 50 à propos de la "série" d'accidents de ces derniers jours impliquant des motards seul ou avec des tiers.

En préambule je lui ai rappelé que ce n'était pas le rôle de notre Fédération de se prononcer à propos d'accidents (causes, responsabilités..), à fortiori lorsque nous n'avons pas une connaissance précise du contexte et des circonstances. Cette démarche est du ressort de la Gendarmerie ou de la Police.
Ensuite que nos pensées allaient d'abord vers les motards et passagers accidentés et que nous espérions que les conséquences de ces accidents seraient les moins lourdes possibles pour eux.
 
Enfin, je lui ai rappelé, qu'en tant qu'acteur responsable en matière de Sécurité Routière, l'ensemble de nos démarches et actions reposaient sur 3 piliers :

1) Le partage de la route (ou de la chaussée) : cette dernière est empruntée par tout un ensemble d'utilisateurs dotés de moyens de locomotion très disparates : piétons, cyclistes, cyclos et scooters, motos, voiturettes, voitures, utilitaires, caravanes, poids-lourds...et que cela impliquait beaucoup de responsabilité personnelle pour les utilisateurs qui doivent tenir compte des contraintes et des possibilités des tiers. Ne pas considérer la chaussée comme sa voie personnelle et ne pas créer des situations qui mettent en danger les autres (ex : conduite sous alcool ou stupéfiant, mépris des règles pour indiquer ses intentions : clignotants, usage intempestif des "distracteurs" de conduite....).

2) L'équipement personnel : même en situation où sa responsabilité personnelle n'est pas du tout engagée, tout accident pour un motard peut être dramatique. Il n'a pas de carrosserie ni de dispositifs de sécurité passive sur son véhicule. Sa seule protection est son équipement. Nous avons tous fait dans notre vie de motard la bêtise de rouler "léger": souvent sans dommages, parfois au prix de notre épiderme. Quand cela se limite à une blessure d'amour propre et un peu de peau à vif, c'est qu'on a eu beaucoup de chance et il faut que cela serve de leçon. Le problème dans la vie c'est que parfois cette possibilité d'apprendre à moindre frais n'est pas offerte et que dès la première chute la sanction est définitive ou sévère. Donc on s'équipe (casque, blouson renforcé, pantalon résistant, bottes..), même s'il fait chaud et même si c'est pour quelques km..

3) La formation permanente : l'expérience c'est quand on a accumulé suffisamment de situations où l'on s'est fait peur, où on se dit qu'on aurait pu être meilleur, où il n'aurait pas fallu que dans tel ou tel virage ou dépassement bricolé il valait mieux qu'il n'y ait personne en face..
Malheureusement, là encore, tout le monde n'a pas la chance de pouvoir frôler le pire un certain nombre de fois sans en payer le prix.
Alors, pour tenter de compenser cela la FFMC prône la formation permanente qui permet à des motards plus expérimentés d'accompagner tous ceux qui pensent qu'ils ont quelque chose à apprendre ou à améliorer en matière d'utilisation de leur machine sur la route.
Un musicien professionnel entretient tous les jours sa gestuelle par des exercices et des répétitions, alors pourquoi un motard ne remettrait-il pas en cause de temps en temps, en se confrontant à d'autres expériences, ses pratiques de conduite.

Paul DAVY pour la FFMC50

68935258 933747980310944 6167986204319940608 n